Veeleh hamichpatim (Et voici les lois) que tu devras exposer devant eux

Nos sages disent (Kedouchim 35A): Les mots « devant eux » nous enseignent qu’en ce qui concerne les lois de la Torah, l’homme équivaut à la femme.

Alors en est-il vraiment comme cela dans le monde d’aujourd’hui? Non, certes!

 

L’homme a toujours souhaité dominer et maîtriser toutes les situations, et mener tout son environnement. Il a pu sans doute le faire il y a bien longtemps, mais le monde a changé ou plus exactement les hommes ont changé le Monde.

 

Le Premier Homme que D. a créé était par définition, complet (homme et femme). Mais celui-ci, souffrant de solitude, a demandé à D. une compagne. C’est ainsi que D. prit une partie de l’homme (hanche) pour créer la Femme (Eve). La femme dès lors est un être complet, façonné par D. lui-même, alors que l’homme, Adam, devient un être fragilisé car amputé d’une partie de lui-même. Cela nous fait comprendre, si besoin  était, qu’un homme doit obligatoirement chercher son épouse, cette partie qu’il lui manque pour être appelé Homme, et pour retrouver son équilibre originel de la Création. D’ailleurs un homme non marié est appelé barou’h ou étudiant, élève mais pas homme jusqu’à son mariage.

 

La femme, quant à elle, n’est pas astreinte au mariage, bien que par évidence la procréation ne puisse  se faire sans elle, mais bien au-delà, la pérennité du Peuple Juif ne peut se faire qu’à travers la femme juive, et même allons plus loin dans notre raisonnement, le peuple juif ne se ressource qu’à travers l’éducation que lui donne la femme juive dans son foyer, bien évidemment, si celle-ci a compris son véritable rôle.

 

Quel est ce rôle? C’est bien entendu l’éducation juive profonde qu’elle va donner à ses enfants. C’est à travers ce foyer juif qu’elle va éclairer toute sa famille.

Sa Tsniout (pudeur), sa recherche permanente d’amélioration de son environnement, à l’exemple de Sarah Iménou, ne l’empêche nullement d’avoir des activités intérieures ou extérieures qui lui permettent de s’épanouir. Mais bien souvent, la femme de caractère trop absolu, se consacre entièrement ou presque à ses activités professionnelles, pour sa réussite personnelle, au sein de son entreprise, ou de ses loisirs, et délaisse quelque peu son milieu familial. Il est difficile de trouver le juste équilibre, mais il n’est pas concevable de se faire remplacer dans son environnement familial par son époux, car il n’en serait nullement capable.

 

Il est évident que la femme est  depuis la Création, entière et accomplie, alors que l’homme ne l’est pas. C’est pourquoi, vouloir être l’égal de l’homme ne peut que réduire l’importance de la femme..

Il est donc de son devoir de soutenir l’activité éducative ou professionnelle de son mari, afin qu’il puisse  mieux reconstruire son  »temple intérieur », sa personnalité; car l’harmonie du couple rejaillira alors sur elle-même et  sur  le bien-être de son foyer.

 

La femme a toujours sauvé le peuple juif dans les moments les plus difficiles à travers les générations. Il faut se rappeler que lors de l’exil en Egypte, les femmes apportaient de la nourriture en cachette à leur mari pour leur donner les forces de continuer leur difficile besogne. Elles ont  également continué à procréer  alors qu’un décret interdisait tout rapport avec leur conjoint.

Myriam la sœur de Moshé ainsi que sa mère Yo’heved, sages-femmes attachées à la cour du Pharaon ont sauvé les enfants mâles, au péril de leur vie, alors qu’elles avaient ordre de les faire mourir.

 

 

 

 

 

 

 

Il faut rappeler également qu’à la faute du Veau d’Or, peu après la sortie d’Egypte, les femmes n’ont pas participé aux festivités et n’ont pas donné pour cette occasion leurs bijoux pour confectionner cette idole.

Par ailleurs, nous voyons qu’à la demande de Moshé, les femmes se sont démunies de tous les bijoux en leur possession et même de leur miroir pour construire le Michkan (Temple du Rendez vous de D. avec le Peuple).

 

Elles ont aussi  tissé les tentures, rideaux pour l’édification du Michkan, et confectionné les habits des Cohanim. On retrouve ce même dévouement non seulement pour le Temple portatif mais également pour le Ier et IIème Temple.

Elles ont toujours eu une action permanente dans le fonctionnement dans la vie de tous les jours d’une part pour l’éducation, et d’autre part  pour la préparation de la venue des pèlerins pour les trois fêtes prescrites : Mikvé, restauration, hébergement et structure d’accueil, tout le long du chemin menant au Temple, ainsi qu’aux alentours de Jérusalem.

Les femmes venaient également dans le Temple pendant ces fêtes pour apporter si elles le désiraient leur offrande.

Pendant les fêtes de Souccot, des milliers d’entre elles, se pressaient pour monter sur les balcons de la cour des femmes pour assister  aux fêtes du puisement d’eau (Simha Beth Hachoéva). On pourrait multiplier ces exemples.

 

Il est donc évident qu’aujourd’hui, comme à l’époque, les femmes ont une responsabilité et une action positive à mener pour la reconstruction de ce futur IIIème Temple (Beth Hamikdach).

 

Nous sommes proches du but.

Mesdames! Nous vous attendons au rendez vous du Futur.

 

Alors?… La femme est-elle l’égal de l’homme?

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