LE TEMPLE DE JERUSALEM UN MESSAGE D’AMOUR UNIVERSEL

Si le monde savait l’importance que représente le Temple, le monde entier viendrait le reconstruire. Nos Maitres nous enseignent que celui qui comprend le fonctionnement du Temple, son emplacement et les objets qui s’y trouvent, comprend le pourquoi de la création du monde et surtout le rôle de chacun d’entre nous sur terre. Combien de fois ne nous sommes-nous pas posé la question de notre rôle sur cette terre? Pourquoi sommes-nous nés juif, Cohen, Lévy ou Israël ou faisant parti des Nations? A l’intérieur de toutes ces familles quel est notre rôle?

Quelle est la place qu’occupe le Temple dans tout cela? Dans le monde que nous qualifions de moderne, parler du futur troisième Temple, est-ce bien sérieux ? Nous allons essayer d’y répondre, tout d’abord en comprenant le pourquoi du Temple et son emplacement.

D. a crée le monde à partir d’un endroit bien précis qu’Il a privilégié pour cette création, qui est appelé la Pierre Angulaire du Monde: le Mont Moriah. Lorsque D. a demandé aux eaux d’en haut et aux eaux d’en bas de se retirer, Il leur a indiqué leur emplacement. Il a souhaité garder un endroit où Il résiderait en permanence: le Mont Moriah. C’est à cet endroit que D. décide le sixième jour de la Création, de créer Adam et Eve. C’est cet endroit que nous appellons le Gan Eden, qui ne le fut réellement que très peu de temps, puisque Adam et Eve en ont été chassés le jour où ils avaient commis leur faute. Mais, c’est à ce même endroit qu’Adam a fait le premier sacrifice d’un animal, lorsque D. a décidé de lui pardonner sa faute. 

 Noé, qui était considéré comme un juste parmi ses contemporains, avait comme nous le savons reçu l’ordre de construire une Arche. Celui-ci devait sauver du déluge sa famille ainsi que femelle et mâle de toute espèce animale vivant sur terre que D. lui avait indiqué. Au moment où la terre était recouverte d’eau, Noé, après cent cinquante jours de déluge avait fait envoler la deuxième colombe, qui revint à la fin de la journée avec une branche d’olivier où était accrochée une olive fraîche, signe que les eaux s’étaient retirées. Mais comment pouvons-nous comprendre que l’on trouve une branche d’olivier fraiche, alors que nous savons par expérience qu’après une inondation, il est impossible de trouver une quelconque végétation intacte. Nos Maitres nous enseignent que cette branche d’olivier provenait du Mont des Oliviers, que nombre d’entre nous connaissons, qui se situe à Jérusalem, et nos Maitres de nous dire que cet endroit n’avait pas été recouvert lors du déluge puisque la présence divine y siégeait. 

 Nous voyons plus tard le descendant de Noé, Avraham, fils de Térah’, lui-même fils de Sem, emmener son fils Itsh’ak pour la ligature à l’endroit où D. lui en avait donné l’ordre et qui n’était autre que le Mont Moriah. A cet endroit, Avraham sacrifia un bélier en signe de remerciement au Créateur du monde. C’est là que D. révéla à Avraham qu’à cet endroit sera construit le futur Temple.

Jacob, le fils d’Itsh’ak, à cet endroit s’étant assoupi, fit le rêve de l’échelle, où montaient et descendaient des anges du ciel. En se réveillant, il dit: “Assurément l’Eternel est présent en ce lieu et moi je l’ignorais”. “Que ce lieu est redoutable, ceci n’est autre que la maison de D., et ici est la porte du Ciel”. (Genèse, chapitre 28).

Lors de la construction du premier Temple par le Roi Salomon, fils du Roi David, l’Arche d’Alliance qui contient les deux tables de pierre sur lesquelles étaient gravés les dix commandements a été déposée sur la pierre de fondement du monde, dans le Saint des Saints.

Pénétrons maintenant à l’intérieur du Temple, et observons les trois objets qui ornaient le Saint (kodech): la Ménorah, la Table des pains de proposition et l’Autel de l’offrande des parfums. Trois objets que personne ne connaissait avant que D. ne les dévoilent à Moïse et intime l’ordre à Bétsalel de les confectionner.

La Table des pains de proposition

Sur cette Table en or était placés douze pains qui étaient remplacés chaque vendredi soirs et qui restaient chauds et moelleux d’un vendredi à l’autre. Mais quelle est la signification de ces pains dans un environnement aussi luxueux. D. nous dit: “Vous présenterez douze pains en permanence sur cette Table en or”. Quoi de plus étonnant? Nos Maitres nous enseignent que le pain est l’aliment essentiel pour l’homme et qu’il représente le produit sortant de la terre. Ceci doit nous rappeller que l’homme à la responsabilité de la terre. Si nous nous occupons de la terre, si nous la travaillons, si nous plantons en son temps, nous récolterons en son temps. A condition que nous ayons un échange avec D. et que nous lui réclamions, dans nos prières, la pluie et le soleil en son temps. L’homme est responsable de la terre, mais également de tous les animaux qui s’y trouvent.

Lors de la création du monde, D. a crée l’homme après le plus petit moucheron. Ceci pour éviter bien sûr que l’homme puisse dire que c’est lui qui a crée l’animal. Si nous comprenons notre responsabilité et notre rôle dans la gestion de la terre, alors toute la terre fonctionne à la perfection.

Mais que voyons-nous aujourd’hui? D’un côté nous accumulons des lingots d’or dans les banques et vérifions tous les jours, de générations en générations, s’ils n’en manquent pas. D’un autre côté, nous voyons des hommes, des femmes et des enfants qui meurent de faim. Dans ce dernier cas, nous nous révoltons contre D. en disant comment D. peut laisser faire une chose pareille. Alors l’Eternel de nous répondre: “J’ai crée cette Terre pour vous et vous en ait donné la gestion et le mode d’emploi. Si vous le suivez, tout le monde vivra bien, dans une paix fraternelle, mais si vous ne voulez pas suivre mes préceptes, vous en avez le libre arbitre mais vous en subirez les conséquences”.

Imaginons que nous soyons dans le Temple de Salomon, plaçons nous en face du Saint des Saints, devant le rideau et ouvrons-le. Qu’y voyons-nous? L’Arche d’Alliance surmontée de deux chérubins. Mais que représente ce coffre-fort et qu’y a -t’il à l’intérieur? Tout d’abord, il faut savoir que l’Arche d’Alliance était composée de trois boites: celle qui était à l’extérieur, en bois de chitim (acacia) recouverte d’or, ensuite à l’intérieur de celle-ci une autre boite en bois de chitim brut et une troisième boite en bois de chitim recouverte d’or. Une question nous vient immédiatement à l’esprit: pourquoi trois boites dont deux en or et une en bois brut? N’avions nous pas assez d’or à l’époque pour toutes les confectionner en or? Si, bien sûr, mais le Rav Simson Raphaël Hirsh et d’autres éminents maitres nous expliquent que le bois brut représente l’Homme. Le bois brut ne meurt jamais, nos portes, nos fenêtres, nos meubles, même anciens craquelent en permanence et de nous expliquer que l’Homme à la possibilité d’évoluer en permanence, de s’améliorer et de comprendre le but et la destinée de sa vie. Pour que ce travail sur lui-même puisse se faire, il faut comprendre ce qui est à l’intérieur de cette Arche. A l’intérieur de celle-ci se trouvent les Tables de la Loi: les dix commandements. Ces dix commandements sont divisés en deux parties: cinq commandements qui vont de l’homme vers D. et cinq commandements qui vont de l’homme vers l’homme. Quand ces dix commandements sont appliqués, nous enseigne le Rav Hirsh, ces deux pierres forment un cube, figure géométrique parfaite. Si nous appliquons les commandements allant de l’homme vers D., nous avons donc une relation ‘verticale’. Nos prières constantes et journalières et nos demandes permanentes à D., notre présence dans les lieux de prières sont des actes louables, mais si après avoir prié et avoir été en communion avec l’Eternel, nous sortons dans notre vie profane et nous nous appliquons à faire des affaires frauduleuses, à spolier notre voisin, à faire des bénéfices excessifs ou que nous cherchons à prendre la place de notre voisin, ou bien souvent même de l’ignorer., alors ces Tables de la Loi ne peuvent pas se rejoindre l’une à l’autre et ne forment donc pas une unité.

Si d’un autre côté, nous avons un souci permanent de garder notre amitié et de respecter notre prochain, d’avoir souci d’une relation ‘horizontale’ et que nous oublions d’aller dans les lieux de prières et d’implorer D., là encore ces Tables de la Loi ne peuvent pas former ce cube parfait. Pour comprendre cette merveilleuse machine que sont ces dix commandements, D. nous a donné la Torah. La Torah est le mode d’emploi pour appliquer ces Dix commandements. Cette Torah qui a été donné à Moïse, au Mont Sinaï, afin de la transmettre, se trouve également dans l’Arche d’Alliance. Alors si nous étudions et essayons de comprendre l’enseignement de la Torah, là seulement nous pourrons être or extérieur et or intérieur comme était composée l’Arche d’Alliance et c’est à ce moment-là que les deux Chérubins: homme et femme peuvent se regarder l’un et l’autre avec amour.

Nous constatons que D. nous a guidé une fois encore en représentant sur l’Arche d’Alliance les deux chérubins mâle et femelle, couple autorisé et indispensable au bon fonctionnement du monde.

L’Arche d’Alliance

Imaginons que nous soyons dans le Temple de Salomon, plaçons nous en face du Saint des Saints, devant le rideau et ouvrons-le. Qu’y voyons-nous? L’Arche d’Alliance surmontée de deux chérubins. Mais que représente ce coffre-fort et qu’y a -t’il à l’intérieur? Tout d’abord, il faut savoir que l’Arche d’Alliance était composée de trois boites: celle qui était à l’extérieur, en bois de chitim (acacia) recouverte d’or, ensuite à l’intérieur de celle-ci une autre boite en bois de chitim brut et une troisième boite en bois de chitim recouverte d’or. Une question nous vient immédiatement à l’esprit: pourquoi trois boites dont deux en or et une en bois brut? N’avions nous pas assez d’or à l’époque pour toutes les confectionner en or? Si, bien sûr, mais le Rav Simson Raphaël Hirsh et d’autres éminents maitres nous expliquent que le bois brut représente l’Homme. Le bois brut ne meurt jamais, nos portes, nos fenêtres, nos meubles, même anciens craquelent en permanence et de nous expliquer que l’Homme à la possibilité d’évoluer en permanence, de s’améliorer et de comprendre le but et la destinée de sa vie. Pour que ce travail sur lui-même puisse se faire, il faut comprendre ce qui est à l’intérieur de cette Arche. A l’intérieur de celle-ci se trouvent les Tables de la Loi: les dix commandements. Ces dix commandements sont divisés en deux parties: cinq commandements qui vont de l’homme vers D. et cinq commandements qui vont de l’homme vers l’homme. Quand ces dix commandements sont appliqués, nous enseigne le Rav Hirsh, ces deux pierres forment un cube, figure géométrique parfaite. Si nous appliquons les commandements allant de l’homme vers D., nous avons donc une relation ‘verticale’. Nos prières constantes et journalières et nos demandes permanentes à D., notre présence dans les lieux de prières sont des actes louables, mais si après avoir prié et avoir été en communion avec l’Eternel, nous sortons dans notre vie profane et nous nous appliquons à faire des affaires frauduleuses, à spolier notre voisin, à faire des bénéfices excessifs ou que nous cherchons à prendre la place de notre voisin, ou bien souvent même de l’ignorer., alors ces Tables de la Loi ne peuvent pas se rejoindre l’une à l’autre et ne forment donc pas une unité.

Si d’un autre côté, nous avons un souci permanent de garder notre amitié et de respecter notre prochain, d’avoir souci d’une relation ‘horizontale’ et que nous oublions d’aller dans les lieux de prières et d’implorer D., là encore ces Tables de la Loi ne peuvent pas former ce cube parfait. Pour comprendre cette merveilleuse machine que sont ces dix commandements, D. nous a donné la Torah. La Torah est le mode d’emploi pour appliquer ces Dix commandements. Cette Torah qui a été donné à Moïse, au Mont Sinaï, afin de la transmettre, se trouve également dans l’Arche d’Alliance. Alors si nous étudions et essayons de comprendre l’enseignement de la Torah, là seulement nous pourrons être or extérieur et or intérieur comme était composée l’Arche d’Alliance et c’est à ce moment-là que les deux Chérubins: homme et femme peuvent se regarder l’un et l’autre avec amour.

Nous constatons que D. nous a guidé une fois encore en représentant sur l’Arche d’Alliance les deux chérubins mâle et femelle, couple autorisé et indispensable au bon fonctionnement du monde.

La Ménorah

La Ménorah qui est placée au sud pourra faire jaillir sa lumière vers l’extérieur puisque D. nous a dit que nous pouvons rajouter de la lumière à celle déjà existante lors de la création. Ces sept branches pourront éclairer le monde extérieur si nous sommes conforme à la loi que D. nous a donné. Ces sept branches représentent chacune d’elle un jour de la semaine. La branche centrale représente le Chabat, les trois branches de droite représentent les trois jours précédant le Chabat et les trois branches de gauche, représentent les trois jours qui suivent Chabat. Les six branches convergeaient vers le centre.

Nos Maitres nous enseignent que tous les jours de la semaine doivent-être une préparation au jour du Chabat, ce jour où D. a fini sa création et nous a demandé à nous aussi de nous reposer. Le respect de ce jour nous permet d’être en osmose avec D.

L’autel des parfums

L’autel des parfums se situe au centre, entre la Ménorah et la table des pains de proposition. Le Cohen offrait tous les jours sur cet autel, les onze parfums intimement mélangés. Parmi ces onze parfums, il y en avait un qui sentait très mauvais. Chose étonnante, non? Pourquoi l’un des parfums que D. nous a demandé d’offrir sentait-il mauvais? Nos Maitres nous enseignent que ces onze parfums représentent les onze tribus et le Cohen qui offrait ces parfums correspondait à la douxième tribu d’Israël. Nous étions donc tous réunis pour cette offrande. D. en demandant que ce parfum malodorant soit présent, nous montre qu’Il savait déjà que dans notre peuple, il y avait des brebis égarées et Il nous a imposé pour que cette offrande soit acceptée, que ce parfum soit mélangé aux autres. Il nous transmet par là que nous avons la responsabilité collective et que c’est à chacun d’entre nous de ramener, autant que faire se peut, ces brebis égarées, quelque soit leur éloignement. Nous devons donc comprendre que nous devons nous situer entre notre vie matérielle de tous les jours (Table des Pains de Proposition), et notre vie spirituelle (Ménorah). Pour que nous puissions nous situer au milieu, il faut bien évidemment comprendre ce qui se trouve en face, derrière le rideau, c’est-à-dire l’enseignement de la Torah.

Les Cohanim

Nous avons ainsi compris la responsabilité des Cohanim (Prêtres, descendants de Aaron, frère de Moïse), qui étaient chargés du fonctionnement intérieur du Temple et de la transmission de nos offrandes, car ils étaient en relation permanente avec la présence divine. Leurs responsabilités étaient telles que si ils oubliaient de se laver les pieds ou les mains avant de faire quoi que ce soit dans le Temple, ils étaient passibles de mort dans l’année, suivant une décision divine et non humaine. Le peuple connaissant la responsabilité des Cohanim ne souhaitaient pas prendre leur place.

Le mot Prêtre n’est pas un terme exact. Seuls les descendants d’Aaron, les Cohanims, pouvaient officier et faire le service dans le Temple.

Les Lévyim

Les Lévyim (Levy, descendants de Moïse, frère d’Aaron) eux-aussi avaient une lourde charge. Tout d’abord celle d’aider les Cohanim dans leur préparation, mais surtout ils étaient chargés de la liturgie dans le Temple. Plus de mille choristes, plus de cent trompettes en argent, des dizaines de harpe, de luths, mais aussi de nombreux autres instruments: cymbales et autres… Cette musique était indispensable pour que l’on puisse offrir les sacrifices dans le Temple. Israël, les habitants de Jérusalem étaient chargés de l’accueil des pélerins, des mikvaoth (bains rituels) et de toute l’infrastructure hôtelière. Chacun avait son rôle, sa place, sa responsabilité et nul ne souhaitait prendre la place de l’autre. Rappellons-nous qu’à l’époque du Temple, les religions que nous connaissons aujourd’hui n’existaient pas. A l’époque, nous étions relié à un D. unique, comme la racine du mot religion le précise: relier et non comme aujourd’hui diviser. Cette hiérarchie que D. a choisi: Cohen, Lévy, Israël et les Nations, est une hiérarchie de responsabilité et non de supériorité.

Toutes ces raisons font que maintenant peut-être nous avons un peu mieux compris le besoin indispensable de la reconstruction de ce troisième Temple, afin que ce lieu redevienne le lieu où jaillit la lumière, pour le Peuple Juif, ainsi que pour toutes les Nations, comme nous le dit le prophète Isaïe (56,7): “Et ce troisième Temple sera un lieu de prières et de paix pour toutes les Nations.”

Rappel historique 

  • Ligature d’Isaac sur le Mont Moriah – il y a 3700 ans
  • Exode du peuple juif d’Egypte vers Israël (où le peuple hébreu reçoit la tente d’assignation ou Tabernacle durant 440 ans) – vers 1280 avant notre ère
  • Premier Temple, construit par Salomon, a fonctionné durant 410 ans  – vers 940 avant notre ère
  • Destruction du premier Temple – en 587 avant notre ère
  • Exil – pendant 70 ans
  • Second Temple, a fonctionné durant 420 ans, et a été détruit par  Titus  en 70 de notre ère

Auteur

Rav Haim Rosenfeld

Directeur de l’Institut du Temple
Centre Historique de Jérusalem