Musiques et danses: Patrimoine de notre peuple

En effet, la danse et la musique sont au cœur de la tradition du Peuple d’Israël. Comment savons-nous cela? L’une des obligations du peuple juif était de venir trois fois par an au Beth Hamikdach (Temple de Jérusalem) pour y apporter des offrandes dans la joie et en famille. Parmi les Mitzvot données par D. au peuple d’Israël, lors de ses pèlerinages, il y avait celle de se réjouir pendant les fêtes que l’on appelle l’offrande des réjouissances du sens simple de la Michna et de la Guémara suivant l’explication de Rachi (IBID. »Simha »). Il apparaît que la Mitzva de Sim’ha consiste à se réjouir pendant la fête, particulièrement pendant la fête de Souccot; le peuple juif ainsi que toutes les nations venaient par centaines de milliers pour se réjouir à Jérusalem. Le soir de ces jours de fêtes était organisée la Sim’ha Beth Hachoéva (fête du puisement de l’eau) où l’on dansait dans le Temple de Jérusalem mais également dans les rues avoisinantes. Il faut noter qu’aucun sacrifice, tout au long d’année, ainsi que pendant les jours de fêtes, ne pouvait avoir lieu sans musique. Les Lévi étaient en charge de la musique et se tenaient sur leur estrade située près de la porte de Nikanor, et en face de l’autel des offrandes. Plus de mille choristes, des centaines de trompettes en argent, flûtes et harpes ainsi que les cymbales entonnaient les psaumes composés principalement comme nous le savons, par le Roi David, car lui-même les composa à l’aide se sa harpe. On peut se référer, entre autres, au psaume 150:  »Allélouia, Louez D. en son sanctuaire…Louez-Le aux sons stridents du Chofar, Louez-Le avec le luth et la harpe, louez Le avec les tambourins et les instruments de danse, avec les instruments à cordes et à flûte, avec les cymbales sonores et retentissantes. ». C’est au rythme de la musique et de chants que les Cohanim effectuaient leur sacerdoce (service). Aujourd’hui le Temple n’est plus. Ces traditions persistent encore dans nos synagogues avec, des chorales et des Hazanim aux voies mélodieuses, mais également au sein des nations dans différents lieux de culte: les offices sont souvent célébrés au rythme des chorales et des chants. Les us et les coutumes sont souvent en relation avec le fonctionnement du Service qui avait lieu dans le Temple de Jérusalem. Ô combien sont ceux qui ne se souviennent pas de l’origine de ces traditions! Nos Maîtres ont fait de nombreuses recherches sur la liturgie du Temple et nombreux sont ceux qui pensent que les grandes compositions connues dans le Monde, même les compositions telles celle de Mozart, sont d’inspiration divine, et font partie de la liturgie des airs qui étaient entonnés dans le Temple. D’ailleurs Mozart lui-même parlait d’inspiration divine qu’il a eue. D’autres grands de notre génération, tels entre autres le Rabbi de Loubavitch, Rav Schneerson, disait que la Marseillaise, composée par Rouget de Lille était un air joué à l’époque du Temple. Nous voyons, par ces exemples, qu’hier comme aujourd’hui, musiques, chants et danses sont vraiment partie intégrante de nos traditions.